Profitant d'un moment de répit entre ses diverses quêtes, Elrin partit en direction de la forêt afin de se ressourcer. Il marcha longuement et s'enfonça toujours plus loin dans cette vaste immensité forestière. Quelques timides rayons de lumières que laissaient filtrer les arbres venaient éclairer son visage. La fraîcheur de l'air lui gonflait ses poumons et le doux chant des oiseaux l'apaisait. Plus il avançait, plus il s'éloignait de toute civilisation. Pris d'une frénétique pulsion, il se mit à courir à en perdre haleine. Il fendait le vent, allant toujours de plus en plus vite. Ses cheveux glissant au vent lui donner une impression de liberté, un impression de voler. Il s'arrêta dans une petite clairière et ouvrit les bras au ciel pour se faire inonder de lumière. Il aperçut au loin un arbre fruitier et ne pu s'empêcher de s'en approcher pour se délecter de quelques pommes. Il s'adossa contre un arbre et ferma les yeux pour partir dans un pays où tout est possible : le pays des rêves. Il dormit pendant le reste de la journée.
A son réveil, le soleil avait disparu pour laisser place à son némésis qu'est la lune. A cette période elle était presque pleine, et on pouvait nettement distinguer le sol.
C'est en voulant retourner parmi les siens que le chevalier aperçu dans une flaque de boue une immense empreinte, suivit d'une autre, et encore une autre. Voulant en avoir le cœur net, il suivit la piste toute indiquée. Cependant les traces ne le menèrent pas bien loin. Il examina les alentours et continua de suivre les indices qu'il trouvait sur sa route (touffe d'herbe aplatie, branche cassée...).
Après une bonne heure de marche, il tomba sur un élément assez intriguant, mais aussi terrifiant. En examinant le sol, il voyait distinctement une énorme flaque au sol. La luminosité de la lune laissait apparaître des reflets rouge sang. Le chevalier s'en approcha et y trempa un doigt. La texture l'inquiéta d'autant plus qu'elle confirmait ce qu'il pensait. Par précaution, il renifla ce fameux liquide et soupira longuement.
- De la gelée de mûre... conclut-il.
Il discerna au loin une petite fée qui s'approchait de lui, et c'est tout naturellement qu'il s'en rapprocha.